Il fait beau et chaud, tout près du canal Saint-Martin, et pourtant la queue continue à l’angle du pâté de maison pour rentrer dans un Alhambra complet depuis longtemps, et qui a décidé de faire la grève de la clim pour l’occasion. Ce soir, c’est She & Him, alias M. Ward le chanteur/songwriter, et Zooey Deschanel l’actrice/chanteuse, et pour l’occasion, Paris sort ses plus beaux spécimens féminins. La soirée commence bien. Lire la Suite…
Concert Review : She & Him à l’Alhambra (Paris), 29 avril 2010
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High Violet – Nationaliser les coeurs (à défaut du reste).
Ce post doit constituer l’ultime étape d’un processus d’évangélisation agressif amorcé il y a plusieurs mois. Il a pour objet un groupe que j’ai violemment imposé à mon entourage, ma chaîne hi-fi et mon historique Web. C’est cette croisade que je vais tenter de justifier – à défaut de m’excuser pour le boucan prosélyte.

It's quiet company.
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Green Zone: Mais quand arrêteront-ils de croire aux super héros?
Ce dimanche après midi, tout juste de retour de LA et pas encore plongé dans les affres du jet-lag, j’ai écourté mon après midi en terrasse pour m’enfermer dans une obscure salle devant le dernier Paul Greengrass, Green Zone. Après le 9/11 dans vol 93, le réalisateur des deux derniers opus de la trilogie Bourne poursuit son exploration de l’histoire récente des USA avec ce film sur les débuts de le la guerre en Irak et son basculement dans le bourbier dont l’ami Barack essaie toujours de sortir ses GIs.
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Les questions de Grobez (2) : la bise, WTF?
Ceux qui me connaissent depuis longtemps savent que je fais le plus souvent des bises silencieuses, tout simplement car je n’ai jamais compris « l’intérêt » d’accompagner le toucher mutuel de joues par un bruit de baiser plutôt désagréable.
Quelques recherches plus tard, me voici derrière mon pc (« moi je suis pc, le reste c’est privé ») pour vous apporter quelques explications sur ce geste quotidien extrêmement normé et tout aussi méconnu. Lire la Suite…
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Alerte au nanar : Le Choc des Titans
Vendredi soir, armé d’une grosse gueule de bois et de 200 grammes de Kit Kat Balls, je m’en vais verser 7€50 d’offrandes à Poséidon et à Warner pour leur dernière création : le Choc des titans.
Moralité : n’y allez pas, c’est une merde. Mais allez-y quand même parce qu’il ma filé le cafard et que j’ai besoin d’en parler (et ne serait-ce que pour lire l’article en connaissance de cause, parce que ça spoil pas mal).
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On Chesil Beach
La plage de Chesil est une plage de galets, dans le Dorset. Sans sable fin, sans soleil, et donc privée de douchebags et autres guidos à la peau couleur carotte. Tant mieux, des drames peuvent encore s’y jouer. Celui-ci, emmené par la plume discrète et effacé de Ian McEwan, est superbe.
Au début des années 60, deux jeunes gens amoureux décident de se marier. Pour tous les deux, encore vierges, la nuit de noce, dans un hôtel en bord de plage, s’annonce à la fois terrifiante est merveilleuse. Entre l’envie et l’impatience d’un coté, et la peur et la pression d’un moment aussi solennel de l’autre, on lit d’une traite le déroulement de cette soirée magique et terrifiante.
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« Qu’elle est bel-le, la liberté. La li-ber-té… »
Moi j’suis pas un mec des arts, encore moins abstraits. Moi j’suis plutôt un mec du Sud, un mec du rugby et de la sciure. Ou alors, à la limite, un mec des chiffres et des clics, mathématiques et webanalytics.
À me lancer dans des papiers comme ça, y en a sûrement qui finiraient par me mater de travers quand je reviendrai fouler le boulevard des Pyrénées. Qui comprendraient pas ce qui m’a pris, par ce frais lundi matin où le soleil de mars inondait mon studio, de m’asseoir gaiement sur une journée que mon Google Agenda disait pourtant dédiée au marketing direct en ligne, pour m’en aller regarder de grandes croûtes noires.
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Chroniques Norvégiennes
Hail to my King
Hommage à Seann William Scott
J’ai une passion pour ce qu’on appelle les “teen movies” (ces comédies américaines qui consacrent le mythe du dépucelage dans des senior high schools à la con), pas tellement parce qu’on éteint son cerveau pendant une heure et demi de streaming en espérant voir un téton sur fond de Jimmy Eat World, mais surtout parce que le teen movie, c’est un exercice de style avec ses règles et ses textes fondateurs, une recette bien précise. Mais là n’est pas l’objet de l’article (bien que le sujet mérite une étude approfondie).
Les teens movies sont légions : il y a les bons et il y a les autres. Et dans les bons, il y a Seann William Scott.
Qui ? Lui.
« Hey Finch, what’s the capital of Thailand ? Bang-cock. » Lire la Suite…
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Night Time
Nuit de l’adolescence : Hommage à James Ellroy
Il était en sueur, accroupi dans son lit. Il vit que sa montre affichait 4h et posa le livre qu’il dévorait fiévreusement depuis des heures. Il marcha sur la pointe de ses pieds nus vers la salle de bain, se hissa sur le rebord de la fenêtre et alluma solennellement une cigarette. Il contemplait la lueur puissante des étoiles à travers les lentes volutes qui s’échappaient furtivement de ses lèvres. Ses pensées s’épanouissaient royalement dans le silence alors que le vent frais séchait la sueur sur son torse nu.
Il aimait la nuit, il revivait lorsque les lourdes heures qui suivent le coucher des autres le rejoignaient dans ses lectures frénétiques. Il se forçait à faire des pauses pour savourer ces instants d’éternité, pour regarder les ronds de fumée s’évanouir majestueusement dans la lumière blafarde, pour retrouver cette sensation de maîtrise absolue.
Je veille sur ma famille endormie depuis ma conscience nocturne étendue, les personnages de mon livre attendent mon retour pour reprendre vie, je devise avec les étoiles.
Nuit de la décadence: Hommage (grinçant) à Bret Easton Ellis
Il était en sueur, tordu dans son lit. Il se pressait un oreiller sur chaque oreille pour tenter d’atténuer le bruit hideux des ronflements de l’usine à morve hirsute qui partageait sa chambre. L’aube grise pointait déjà depuis de longues minutes et le sang ne voulait pas désengorger ses tempes brûlantes. Le carcan barbelé ne voulait pas donner le repos à son esprit agité. La cocaïne ne voulait pas rendre les armes face à sa volonté émaciée.
Il maudissait sa faiblesse, il haïssait l’aube et sa réalité glaciale.
L’aube n’est belle que lorsque les feuilles des arbres fondent dans la brume et que le carnage de la nuit est absout dans un ciel laiteux.
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